Entre la tige et l'arbre.

Publié le par Manu Manu

Les fruits de Notre
Arbre sont ils pourris au point que
Ils balancent ce qui est
De la merde, a la face de cette
Terre
Un écho s'en revient
Heurtant les roches et l'air
Qui tremble, il s'en revient.
Mais c'est le silence du temps
Dans cet écho qui bat
Des paupières au coeur du monde
De la ville, au beau milieu
D'un champ, nu, un cheval
Et la guerre
Se peut-il qu'ils le soient
A ce point ?

Publié dans Les chants du temps.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
P
Erreur sur le lien précédemment indiqué: http://meteores2.hautetfort.com
Répondre
P
Une dernière info, après je le laisse un peu tranquille notre ami Manu: dernière parution sur http://metéores2.hautetfort.com à la rubrique En Route, des extraits, un certain nombre, des textes qui devraient le toucher: le recueil n'est pas publié: c'est une sélection...<br /> Salut à tous<br /> Ph Leteissier
Répondre
P
on est un peu partout chez Intermarché dans la "blogosphère"... sur http://radioemergencebrunoleroy.hautetfort.com écoute le podcast "quand la poésie se fait mystique" ( ou un truc comme ça): pour rire ou pour chialer<br /> CIAO et comme on dit dans le Cantal: "ménage-toi"<br /> Ph. Leteissier
Répondre
P
La poésie de Manu Manu. Par Ph. Leteissier <br /> J’ai découvert le travail poétique de Manu Manu sur son blog. La présentation, sobre, a attiré mon attention. Les titres des rubriques ont attisé ma curiosité (certainement à cause de leur parfum) : <br /> « Par là-bas – Vous parlez peu – Tu dis quoi toi ? ». <br /> Alors j’ai lu quelques textes et - hormis la question d’un sentiment de familiarité, de proximité (dans le sens ou des sensibilités artistiques proches, mêmes différentes dans leurs efforts, savent se reconnaître sans nécessairement avoir à se faire signe) - j’ai bien évidemment su apprécier. <br /> Aux aveugles il ne faut pas en vouloir de ne pas voir. De toute façon. <br /> Aux ignares on peut toujours expliquer, dire, révéler le TRAVAIL. <br /> Et il y a du travail dans l’écriture de Manu ; en utilisant une manière d’écrire qui m’est propre (voir http://meteores.over-blog.com ), je dirais qu’il y a dans son écriture un réel travails. <br /> Avant de continuer il faut d’entrée couper court à une éventuelle méprise que je vois venir avec ses gros sabots : disons-le, la poésie de Manu Manu n’est ni vulgaire, ni grossière. Des orgues jouant juste. Voilà ce qu’on en peut dire. <br /> Il y a tant de grossièretés, non seulement en poésie, mais aussi et surtout dans ses succédanés populaires comme la chanson par exemple. J’éprouve toujours une irrépressible envie de gerber lorsque, par exemple, alors que je déambule dans les rayons d’Intermarché et que la chanson de J.J.Godman nous est hurlée dans les haut-parleurs, j’entends l’affreux (et pourtant très soutenu) adverbe « INEXORABLEMENT » qui ouvre dans le refrain la phrase qui sert de titre à la chanson : « ELLE ATTEND ». <br /> Dans recréation de Manu, on lit : <br /> La roue file. Traçant dans le ciel les soleils - Mille au bas mot - Elle va. Ne s'appuyant sur rien, son ampleur est sans limite. Puis peu après : Je me réjouis De la grâce avec laquelle l' Univers chie. Nos veaux d' or nous auront perdus Une fois de plus nous cachons nos merdes Elles nous tombent dessus... <br /> Il y un équilibre dans tous les cas qui confine à l’art de broder, dans l’espace du simple poème comme d’un poème l’autre car quand on poursuit sa lecture et qu’on lit Les écorchés, voici sur quelle délicatesse on tombe :<br />  Les écorchés vont par deux Serrant leur cœur sur leur main Crachant le venin des lendemains atroces Leur dents, pourries par le désir flottent au vent Laissant entrevoir, l'espace d'un instant Le prix du temps acquis. Ils gagnent leur raison En vendant leur main, leur cœur et leur sein Courant vers le soleil, tels les marins émerveillés Ils vivent et meurent au grès du vent Sans entrevoir la mort et le fureur Les cris, les pleurs, la haine et la douleur Ils sont heureux dans leur souffrance Vivent le malheur mieux que les vivants Sentent la peur et sa couleur au vent naissant Leur gorges serrées s'étranglent et s'entrelacent Sans s'émouvoir, s'étouffent enflent et fument Et crèvent. Ils meurent. Et restent en vie, pour ne pas s'étourdir et tomber. <br /> Les insultes sont le fait de grossiers personnages et Manu Manu, quoi qu’il puisse en dire lui-même (j’en sais rien je le connais pas après tout) n’en est pas un. En tout cas, si c’est un grossier personnage c’est un bon poète ; ça me suffit. <br /> Ph . Leteissier
Répondre
M
"Des orgues jouant justes"... Que répondre à celà, si ce n'est que ça ne saurait être que mon objectif, alors on remercie et l'on constate avec plaisir qu' au-delà des ressemblances, qui pour moi sont évidentes, que l'on peut trouver dans nos travaux respectifs ( au moins sur des tons, des couleurs... ) il semble aussi y avoir des regards qui se rejoignent, sur les Mondes, sur la littérature et les poésies. Et celà me touche. Vous parlez peu mais continuez à parler ainsi, et je ne saurai plus écrire...